Il était une fois... la Bouëre
Objectif
Créée en Janvier 2021, l'association "Il était une fois la Bouëre" a pour objectif principal la préservation et la restauration de la tour.
Un peu d'histoire
Située entre les communes de Jallais et de La Poitevinière la Tour de la Bouëre est le dernier vestige du château éponyme. Elle date du XIe siècle et tire sans doute son nom de la zone marécageuse où elle a été bâtie. À la fin du XIIe siècle, un petit château-fort est construit à proximité, relié ensuite à la Tour par un corps de logis.
Durant les guerres de Vendée, l'édifice appartient au Comte Amand-Modeste de Gazeau de la Bouëre, époux d' Antoinette-Charlotte Leduc. Au matin du 14 Mars 1793, la cour de la Bouëre est envahie par les jeunes paysans de la Poitevinière sous la conduite de Jean Perdriau, l'un des chefs des insurgés. Ils demandent des armes. Le Comte n'est pas là mais sa femme leur donne ce qu’elle a : un fusil, des pistolets, des faux... et même une broche à rôtir. Ainsi armés, une petite centaine d'hommes se dirigent vers Jallais où ils seront rejoints par le général Cathelineau et ses hommes qui s’empareront du canon des Bleus. En 1788, la Tour est partiellement détruite par la foudre. Le 30 Novembre 1793, c'est ensuite le château qui est incendiépar la colonne du général Desmarres. La Tour, elle, résiste aux flammes.
Il faut attendre la toute fin du XVIIIe siècle pour que le calme revienne progressivement et que le château soit reconstruit. Le Comte de la Bouëre meurt le 4 mars 1847 à Châtellerault (Vienne) et est inhumé dans la chapelle du château de la Bouëre. Sa veuve, Antoinette-Charlotte Le Duc, comtesse douairière de la Bouëre, s'éteint le 9 septembre 1867, à l'âge de 97 ans, et est inhumée aux côtés de son époux. Ses mémoires, publiées au début du XXe siècle, constituent un précieux témoignage de l'histoire de la Vendée angevine. En mai 1898, 4 des 5 tombeaux de la chapelle du château sont vandalisés et en 1908, les restes de la famille de la Bouëre sont transférés au cimetière de Jallais. Saisi par l'Etat en 1869, le château tombe peu à peu en ruines. Le pavillon principal est détruit peu avant 1935. Aujourd'hui, il ne reste de son histoire tumultueuse que la Tour, haute de 15 mètres, que l'on peut apercevoir le long de la route reliant Jallais à La Poitevinière.